Famille et Fratrie
Le mythe fondateur de la famille est basé sur le rêve d’enfants unis qui s’aiment et vivent dans l’harmonie
Tous souhaitent que celle-ci se construise sur de bons sentiments.
Mais dans la réalité, les faits sont tout autre : les conflits entre frères et sœurs s’installent et les parents s’en trouvent souvent désemparés. Ces querelles pour les plus petits, sont appelées « conflits matériels » (ex : les jouets, la place à table ou en voiture, le programme TV …).
Pour les plus grands, ce sont plutôt les «conflits de personnalités» (ex : jalousie, concurrence …).
Les parents sont, pour la plupart, démunis devant ces comportements. lls se sentent responsables et directement concernés. Ces démonstrations ont seulement pour objectif d’attirer leur attention …
Le parent est essentiel dans la relation frère/sœur
Il est important pour l’enfant d’appréhender la notion de famille à travers sa relation avec sa fratrie et ses parents. L’adulte doit essayer de prendre du recul par rapport à sa propre histoire. La construction de la fratrie évolue dans le temps (on se rapproche, on se détache, on s’aime, on se chamaille …). Elle représente finalement une histoire commune.
Les souvenirs partagés sont le ciment de la famille
- Il faut savoir repérer les attitudes des uns et des autres au sein de la fratrie : jalousie, rivalité, hyperactivité, agressivité, retrait, domination … La fratrie est une mini-société qui a besoin de règles mises en place par la communauté et la famille.
- La jalousie est utile et peut participer à la construction du soi. Il faut la reconnaitre et être bienveillant pour le jaloux.
- La domination doit être repérée rapidement car elle peut être dangereuse pour l’enfant et son entourage
Dans tout les cas, il faut savoir jouer l’apaisement à tout prix
- Ne pas prendre parti ;
- Ouvrir le dialogue ;
- Ne pas tenter de supprimer le problème, mais plutôt l’affronter ;
- Intervenir à bonnes doses ;
- Comprendre que parfois l’agresseur souffre plus que la victime.
L’importance de la place dans la fratrie : quelle est la meilleure place ?
Plus que le rang, c’est l’enfant qui importe avec sa personnalité. Le premier né a souvent ce rôle d’essuyeur de plâtres : il fait tout en premier et forme aussi ses parents.
Une certaine exigence pèse sur lui, liée entre autre à l’anxiété de ses parents. Certains enfants un peu leaders le vivent plus facilement que d’autres.
Il est le seul à avoir pu profiter de ses parents, l’arrivée du second peut être une intrusion, il n’est plus enfant unique !
Pour le second, la voie est toute tracée, c’est souvent plus simple. Mais la différence d’âge peut jouer : avant 18 mois, l’enfant n’a pas le souvenir d’avoir été seul. L’aîné ne vit donc pas l’arrivée du second comme une menace.
Il faudra bien veiller à le situer dans son âge (à 2, 3 ans on est encore petit !).
Ce qui est important pour le deuxième enfant et les suivants, c’est de bien intégrer leurs différences : les parents ne sont plus les mêmes (âge, situation familiale et sociale …).
Le lâcher prise est aussi plus facile, l’ainé a servi de « défricheur » !
En conclusion, s’il est difficile d’éviter les conflits au sein d’une fratrie, il est primordial pour les parents de respecter les différences de chacun, d’être attentif aux attitudes de leurs enfant. Notre challenge : savoir cadrer les situations compliqués de nos pious-pious sans prendre parti …
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