PMI : onze vaccins obligatoires pour nos enfants

La nouvelle année 2018 s’ouvre sur une modification des obligations vaccinales. Ce ne sont plus trois, mais onze vaccins qui vont devenir obligatoires pour nos petits.

Les familles s’inquiètent en parlant du trop grand nombre d’injections et de molécules antigéniques. Or, il n’est pas question d’effectuer des dizaines de piqûres pour respecter ces nouvelles mesures : les vaccins sont dorénavant regroupés en une même injection. Ils protègeront les enfants des maladies comme la diphtérie, le tétanos, la polio, la coqueluche, l’haemophilus influenzae, l’hépatite B, le pneumocoque, la méningite C, la rougeole, les oreillons et enfin la rubéole.

  • Les vaccins contre les six premières maladies sont regroupés dans l’Hexavalent (Infanrix Hexa ou Hexion), qui inclut les trois vaccins jusqu’ici obligatoires (DTP = diphtérie, tétanos et poliomyélite) plus la coqueluche, l’haemophilus influenzae de type B et l’hépatite B ;
  • Les vaccins contre les trois dernières maladies (rougeole, oreillons et rubéole) sont également regroupés en une seule injection (ROR, Priorix, ou MMR).

Ces vaccins se font à des âges précis et suivent le calendrier vaccinal suivant :

Le BCG (contre la tuberculose) n’est pas obligatoire mais très recommandé en Ile de France.

Devant l’inquiétude des familles concernant la soi-disant augmentation des molécules antigéniques, il faut savoir qu’à contrario, les vaccins non vivants, comme par exemple l’Hexavalent, comportent environ 170 molécules antigéniques contre environ 3 000 dans les anciens vaccins. Ces derniers protégeaient les enfants contre moins de maladies, mais avec 18 fois plus de molécules antigéniques.

La fragilité du bébé a aussi été soulevé, notamment son système immunitaire considéré comme immature pour recevoir tous ces injections. Pourtant, les nouveau-nés disposent de grandes ressources pour lutter contre les bactéries nombreuses auxquelles ils sont exposés. Cela leur permet de bien tolérer les vaccins qui mobilisent peu leur immunité. L’allaitement prolongé protège aussi le bébé grâce aux anticorps présents dans le lait maternel. Mais, attention, celui-ci n’est pas fiable à 100%.

Le danger vient plutôt de l’exposition aux maladies. Les très jeunes enfants sont beaucoup plus vulnérables à la diphtérie, la coqueluche ou aux méningites bactériennes. Différentes études scientifiques montrent que retarder la vaccination expose à des risques d’infection, sans bénéfice pour la santé de l’enfant. Par contre, les enfants vaccinés ont de meilleures défenses, y compris contre des infections autres que celles concernées par les vaccins.

D’une manière globale, l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) estime que « la vaccination permet d’éviter chaque année 2 à 3 millions de décès dus à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. On pourrait sauver 1,5 million de vies supplémentaires en améliorant la couverture mondiale de la vaccination. »

Source : http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/

L’équipe de la PMI

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