Les rencontres à la PMI

Questions autour de bébé ! rencontres mensuelles les vendredis à 10hrencontre thématique du vendredi1

Les thèmes abordés concerneront l’alimentation (Allaitement, diversification alimentaire), sommeil, séparation (entrée en crèche ou à l’école), acquisition de la propreté.

Il s’agit de temps d’échanges où chacun peut aborder le problème qui le préoccupe ou poser ses questions.

Il est préférable de s’inscrire pour une meilleure organisation au 01.42.73.33.62 ou pmi@gouttedelait.com

Prochaines rencontres les vendredi 8 avril, 20 mai et 24 juin 2016

• Rencontres précédentes :

La propreté, compte rendu de rencontre thématique

L’acquisition de la propreté au même titre que celle de la marche va permettre à l’enfant de faire un progrès de plus vers l’autonomie.

La propreté a une progression physiologique déterminée, qu’il ne sert à rien de forcer.

Les étapes à connaitre :

Acquisition qui peut être longue et progressive.

  • Première maitrise : celle du sphincter anal
  • Deuxième maitrise : celle du sphincter vésical
  • La propreté est d’abord diurne puis nocturne du fait de la qualité du sommeil qui est trop profond chez le jeune enfant pour lui permettre de prendre conscience de son besoin. Avec l’âge, le sommeil va évoluer.
  • L’acquisition de la propreté diurne s’échelonnera du quinzième au trentième mois (la moyenne est à 28 mois).
  • Vers 36 mois, l’enfant est en général propre de nuit comme de jour.
  • On parle d’énurésie nocturne à partir de 5 ans
  • Il y aura parfois des retours en arrière : évènements, etc…
  • Les filles sont en général propres plus tôt que les garçons.

Trois impératifs à respecter :

  • Impératif physiologique :

Le système nerveux doit avoir atteint un stade de maturation lui permettant le contrôle des sphincters. Lorsque la vessie ou le sphincter sont pleins, une sensation locale se fait sentir, l’enfant prend conscience de son besoin ; S’il en est capable, il ouvre ou ferme ses sphincters.

  • Impératif d’ordre intellectuel :

Il pourra se retenir avant d’aller sur le pot. Il doit donc comprendre ce que l’on attend de lui, qu’il puisse avertir même si c’est trop tard, qu’il maitrise donc la communication.

  • Impératif d’ordre affectif :

Une fois qu’il a compris ce que l’on attend de lui, il faut qu’il ait le désir d’y répondre pour faire plaisir. La propreté est une affaire de famille, elle se règle toujours en premier entre les parents et leurs enfants. Les professionnelles (nounous, crèches) seront des relais.

La progression :

Chaque enfant a son rythme propre.

  • Analyse de la progression par étapes :

Vers 15 à 18 mois

La phase anale : elle fait suite à la phase orale du nouveau-né.

Grand intérêt à sa nouvelle possibilité de rétention ou d’expulsion d’une selle.

Des sensations nouvelles apparaissent :gêne d’être souillé, plaisir, bien-être liés à l’évacuation des selles.

Le sphincter n’a pas encore acquis son équilibre d’action entre contraction et détente.

L’enfant peut faire comprendre qu’il est souillé.

Il fait souvent ses selles quand il est au repos (allongé)

Contrôle vésical :

Les intervalles de rétention sont de 2 à 3 heures. Il profite souvent du moment où il est changé pour faire pipi. Il ne parvient pas à relâcher avec souplesse, sa détente est exagérée.

 La curiosité pour les selles

Cela représente un objet étrange. Il montre à leur égard une curiosité teintée d’inquiétude. Il peut jouer avec ses matières fécales ou son urine. Pour lui rien n’est sale. La selle peut être vécue comme une partie de son corps qui se « morcelle » mais aussi comme quelque chose qui lui appartient. (La situation est complexe : il ne comprend pas pourquoi on insiste pour qu’il aille au pot et le félicite et d’autre part qu’on lui dise de ses selles qu’elles sont sales, qu’il ne faut pas les toucher).

Vers 18 à 20 mois

Certains commencent à signaler leur besoin par des mots (pipi, caca) même s’ils ne sont pas encore propres, ils lient le mot à l’acte.

D’autres enfants ne disent rien et c’est l’immobilité soudaine de l’enfant (ou sa rougeur) qui laisse présager le moment du besoin.

Certains enfants continuent à se salir sans rien demander, manifestant de la résistance si l’on veut les mettre sur le pot.

Vers 22 à 24 mois

C’est parfois une période de retour en arrière.

Il y aurait un stade de transition à cet âge (stade d’incorporation des contrôles nerveux de type supérieur).

L’enfant est conscient de ce que l’on attend de luimais ne parvient pas à se maitriser.

Le relâchement se produit souvent plus tôt que voulu.

Vers 2 ans à 2 ans et demi :

Contrôle anal :

Meilleure maitrise : Il peut avertir

Il peut aller seul au WC

Il peut essayer d’enlever seul sa culotte

Il peut désirer rester seul et diriger les opérations

Contrôle vésical :

Maitrise encore difficile : Il y a encore des irrégularités et des petits accidents.

Vers 3 ans :

Contrôle  anal :

L’enfant va au pot ou au WC seul ; il a toujours besoin de l’adulte pour s’essuyer et appelle quand il a fini.

Contrôle  vésical :

Il a acquis la propreté diurne

Vers 3,5/4 ans

La propreté diurne et nocturne est acquise.

  • Quelles attitudes les adultes doivent-ils adopter ?

1- Observer l’enfant :

  • Observer le rythme d’élimination de l’enfant et essayer de suivre ses habitudes.
  • Il faut être attentif à la demande de l’enfant quand il touche sa couche ou dit « pipi » ou « caca ».
  • On peut verbaliser ce que l’enfant a fait dans sa couche.
  • Le changer en lui expliquant qu’il est mieux au sec
  • On peut proposer au moment du change d’aller sur le pot.
  • L’installation sur le pot doit être confortable et pas trop longue (5’)
  • Ne pas forcer à aller sur le pot

2- Valoriser la propreté :

Insister sur le rôle social : faire comme maman et papa, pouvoir aller à l’école. Le féliciter quand il réussit, ne pas le gronder lorsqu’il échoue.

3- Il est dans une phase d’imitation :

  • Le doudou peut être un bon vecteur (l’enfant le met sur le pot)
  • Lui proposer un vrai pot (pas un pot jeu type canard, pas un pot-siège) ou un réducteur de cuvette
  • Il faut lui permettre de tirer la chasse d’eau
  • Pour l’enfant qui veut faire pipi debout comme papa : prévoir un tapis anti-dérapant.

4- C’est lui qui décide

  • Il est très important de laisser l’enfant agir seul, l’apprentissage ne doit pas être un conditionnement.
  • Il faut demander sa collaboration, développer son autonomie
  • Ne pas exercer un contrôle oppressant
  • Ne pas le gronder

L’apprentissage de la propreté est chargé d’affects. Si l’on utilise la propreté agressivement contre lui, il peut refuser de devenir propre par opposition.Des troubles tels que énurésie ou constipation chronique peuvent être mis sur le compte d’un apprentissage forcé ou trop précoces.

5- Les moqueries et les comparaisons :

  • L’enfant peut être blessé, se sentir coupable ou humilié.
  • La crainte de se salir et son impuissance feront de lui un enfant inquiet, peureux.
  • La propreté nocturne :

Attendre que les couches de nuit soient propres avant d’envisager de les enlever.

Le faire aller aux toilettes avant la nuit.

A éviter:

  • Ne pas réveiller l’enfant la nuit (cela peut entrainer des troubles du sommeil, nervosité)
  • Ne pas rationner l’eau le soir.

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